Année 2012
Auteur : Marguerite Rudolf
Note d'information, n° 05
02.2016
En 2012, le coût théorique du parcours d’un élève entre le
début de sa scolarité obligatoire et la fin de ses études secondaires en France
est dans la moyenne de l’OCDE. Il est inégalement réparti entre le primaire et
le secondaire. La France dépense moins que la moyenne de l’OCDE pour le
parcours d’un élève dans le primaire, et plus pour un élève pendant la durée
des études secondaires. La dépense pour un parcours dans l’enseignement
supérieur est un peu plus élevée en France que dans la moyenne de l’OCDE.
L’infographie
Dépenses cumulées
par élève des établissements d'enseignement sur la durée théorique des études
primaires et secondaires en 2012
En équivalents USD
($ppa) convertis sur la base des ppa pour le PIB
En tenant compte des coûts annuels par élève et de la durée
de chaque cycle, on peut calculer pour chaque pays le coût moyen d’une
scolarité théorique dans chaque cycle de formation. Un parcours du primaire au
secondaire coûte 111 470 $ppa pour la moyenne des pays de l’OCDE. La Norvège se
détache nettement des autres pays par son niveau élevé de dépense cumulée (174
960 $ppa), suivie du Danemark (142 390 $ppa) et des États-Unis (140 920 $ppa).
La France (112 620 $ppa) se situe dans une zone proche de la moyenne de l’OCDE,
aux côtés de la Finlande et du Japon. En fin de classement, on trouve la Corée
du Sud (94 350 $ppa) qui dépense presque moitié moins que la Norvège.
L’essentiel
La dépense annuelle pour un élève ou un étudiant en France
s’élève à 10 450 $ppa en 2012, au-dessus de la moyenne de l’OCDE (10 220 $ppa).
Les disparités entre pays sont importantes : la dépense annuelle par élève
ou étudiant en Norvège (15 500 $ppa) est ainsi presque deux fois plus élevée
qu’en Italie (8 740 $ppa).
Les dépenses d’éducation relatives aux parcours individuels
dans l’enseignement scolaire ou supérieur dépendent, d’une part des niveaux de
dépenses annuelles par élève dans chaque cycle, et d’autre part de la durée des
parcours considérés.
En France, non seulement la scolarité primaire est plus
courte que dans la plupart des pays (5 ans au lieu de 6) mais le coût annuel
moyen d’un élève est également plus bas (7 010 $ppa) que dans la moyenne
de l’OCDE (8 250 $ppa). La France dépense donc nettement moins que la moyenne
de l’OCDE (- 29 %) pour le parcours d’un élève dans le primaire.
Dans le secondaire, la scolarité théorique est en France
plus longue que dans la majorité des pays de l’OCDE (7 ans au lieu de 6) et la
dépense annuelle par élève y est plus importante (11 050 $ppa contre 9 520 $ppa
pour l’OCDE). La dépense pour le parcours théorique d’un élève dans le
secondaire est donc plus élevée en France (+ 23 %) que dans la moyenne des pays
de l’OCDE.
Dans l’enseignement supérieur, la durée moyenne d’études est
aussi légèrement plus élevée en France que dans la moyenne de l’OCDE et la
dépense pour un parcours moyen y est un peu plus importante (61 430 $ppa contre
57 460 $ppa).
En France, comme en moyenne dans l’OCDE, c’est le secteur
public qui finance la plus grande partie de la dépense d’éducation. Mais la
structure du financement public est différente en France par rapport à la
plupart des pays : l’État participe à hauteur de 70 % au financement
public de l’enseignement primaire-secondaire tandis que pour la moyenne de
l’OCDE, ce sont les administrations territoriales qui en sont le premier
contributeur (62 %). Le financement public de l’enseignement supérieur est plus
centralisé à la fois en France et pour la moyenne de l’OCDE, avec une participation
respective de l’État central de 87 % et de 84 %.
Dépense par élève ou étudiant pour un parcours
d’enseignement
La dépense d’éducation considérée couvre les dépenses des établissements
d’enseignement tous services confondus (services éducatifs, services
auxiliaires, recherche et développement). Le financement de ces dépenses
provient de l’administration centrale, des administrations territoriales, du
secteur privé (ménages et entreprises) et de l’international. Afin d’assurer la
comparabilité des données entre les pays, les dépenses des ménages effectuées
en dehors des établissements d’enseignement en matière de biens et services
d’éducation (achat de fournitures, cours particuliers, etc.) ne sont pas prises
en compte. De même, sont exclues les aides publiques destinées à financer les
frais de subsistance des élèves/étudiants en dehors des établissements (pour le
logement par exemple).
L’analyse de la répartition des fonds publics (administration centrale,
collectivités territoriales) est réalisée en incluant l’ensemble des bourses à
destination des ménages et après transferts entre les différentes
administrations publiques.
La dépense par élève/étudiant pour un parcours
d’enseignement (primaire, secondaire, primaire-secondaire ou supérieur) est
calculée comme suit : les dépenses annuelles des établissements
d’enseignement observées en 2012 sont divisées par les effectifs en équivalent
temps plein, le tout multiplié par la durée d’études.
Selon le niveau d’études, la durée d’études considérée par
l’OCDE n’est pas la même. Pour le parcours d’études primaire-secondaire, il
s’agit d’une durée d’études théorique en 2012, sans redoublement ni
raccourcissement de cycle. Pour l’enseignement supérieur, il s’agit d’une durée
moyenne observée des études en 2011.
Moyenne OCDE
Il s’agit de la moyenne non pondérée de tous les pays de l’OCDE dont les
données sont disponibles. Elle correspond donc à la moyenne des valeurs
obtenues au niveau des systèmes scolaires nationaux. Il convient de souligner
que le manque de données pour certains pays peut biaiser considérablement la
moyenne de l’OCDE pour les indicateurs concernés.
Unité monétaire
Les dépenses sont exprimées en équivalents dollars US (USD) Les dépenses
exprimées en devises nationales sont divisées par l’indice de parité de pouvoir
d’achat (ppa) pour le PIB pour obtenir leur équivalent en dollars américains
($ppa).
Année 2011
Auteur : Marguerite Rudolf
MEN-DEPP
Note d'information, n° 06
02.2015
Année 2010
Auteur : Marguerite Rudolf
Note d’information n° 01, 01.2014
DEPP
Année 2009
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